(Cette chronique est parue la première fois dans le journal La Région Nord vaudois, le 23 avril 2018)
A l’heure du tout numérique, l’évocation des automates, des boîtes à musique ou du verre soufflé nous renvoie généralement à nos souvenirs d’enfance et aux métiers d’autrefois. Et pourtant, qui l’eût cru ? Comme l’ont rappelé les Journées européennes de métiers d’art, qui se sont achevées ce week-end dans notre pays, ces métiers ont un avenir prometteur ! Et loin d’être un fossoyeur, le numérique va les y aider.
Davantage qu’une mode : une tendance forte. A l’instar du réveil collectif que nous constatons au sujet de ce que nous mettons dans notre estomac, la curiosité et l’intérêt du public pour l’artisanat, les métiers manuels, créatifs, et le savoir-faire local ont été émoustillés partout en Europe. Des savoir-faire plusieurs fois centenaires et que l’on pensait en voie de disparition offrent des perspectives enthousiasmantes pour l’avenir de celles et ceux qui en feront leur métier. Et c’est paradoxalement du numérique que vient une aide parfois bienvenue.
Du mariage du digital et des métiers d’art naissent des opportunités infinies. Ainsi, l’impression additive (la fameuse « 3D ») permet de modéliser et fabriquer des pièces de rechange complexes pour des automates ou des mécanismes de boîtes à musiques. Au travers des réseaux sociaux, l’artisan communique sur son savoir-faire peut atteindre plus aisément une audience suffisante pour la viabilité de son activité. De même, les nouveaux supports numériques de commercialisation, à l’image du site spécialisé Etsy, offrent à l’artisan de vastes débouchés.
Toutefois, un cri alarmant revient sans cesse : où est la relève ? Rares sont les filières qui préparent aux métiers d’art et nombre d’entre eux n’existent encore que parce qu’ils ont été transmis sur un mode de quasi compagnonnage. Afin de sauvegarder un savoir qui fait partie du patrimoine immatériel d’une région transfrontalière dont le Jura est la colonne vertébrale, le Nord vaudois s’est lancé un défi : mettre sur pied une formation en mécanique d’art.
Placé sous l’égide du Centre international de la mécanique d’art, le projet est soutenu par les autorités (Commune de Sainte-Croix, canton et Confédération) et réunit les acteurs de la formation professionnelle et de la formation continue, ainsi que – bien entendu –des artisans en mécanique d’art, connus et reconnus mondialement.
Ainsi, à terme, un centre de formation devrait assurer une relève dans des métiers que l’on pensait en péril mais qui probablement nous survivront encore longtemps.
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Pierre Fellay, directeur de PERFORM.
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